Editions : POL
Parution : 2009
309 pages
Quatrième de couverture :
À quelques mois d'intervalle, la vie m'a rendu témoin des deux événements qui me font le plus peur au monde : la mort d'un enfant pour ses parents, celle d'une jeune femme pour ses enfants et son
mari. Quelqu'un m'a dit alors : tu es écrivain, pourquoi n'écris-tu pas notre histoire ? C'était une commande, je l'ai acceptée. C'est ainsi que je me suis retrouvé à raconter l'amitié entre un
homme et une femme, tous deux rescapés d'un cancer, tous deux boiteux et tous deux juges, qui s'occupaient d'affaires de surendettement au tribunal d'instance de Vienne (Isère). Il est question
dans ce livre de vie et de mort, de maladie, d'extrême pauvreté, de justice et surtout d'amour. Tout y est vrai.
Mon avis :
Avec beaucoup d’empathie, Emmanuel Carrère nous raconte deux drames, deux morts, la disparition de deux Juliette et le deuil qui touchera leurs proches. L'auteur met en mots ces deuils successifs et explique la façon qu'il a de les vivre en étant touché indirectement, en étant plus ou moins spectateur. Ces deux deuils lui révèleront des choses sur lui, sur ses proches...
Sans verser dans le larmoyant, Emmanuel Carrère a réussi à me toucher (et pourtant, il en faut !!).
Tout y est dit avec énormément de pudeur et de sensibilité… La disparition d’un enfant et le cancer d’une maman sont racontés de manière juste et sobre.
Aucun sentimentalisme excessif, aucun voyeurisme, juste de beaux sentiments ...
Une perle!!!